Musique info : Interview Jared leto

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Rencontre avec le beau gosse Jared Leto, que beaucoup ont découvert comme acteur, notamment dans l'inoubliable Requiem For A Dream, avant d'écouter la musique de son groupe, Thirty Seconds To Mars. De passage à Paris pour promouvoir la version Deluxe de leur dernier album, This Is War, Jared revient avec nous notamment sur ses démêlés judiciaires (résolus) avec Virgin.

Vous allez jouer à l'Olympia le 15 juin. Avez-vous choisi cette salle tout particulièrement pour ce qu'elle représente ?
Nous voulions faire quelque chose de spécial. Nous avions déjà joué au Zénith, à Bercy, et nous voulions allier quelque part où nous n'étions jamais allés. L'Olympia est en effet une salle mythique, ça nous semblait important d'y jouer un jour.

Sentez-vous de grosses différences dans vos prestations scéniques selon l'endroit où vous vous trouvez ?
Dès le départ, les concerts en France ont toujours été assez forts. On a le sentiment que les Français nous comprennent, il y a une connexion immédiate, très passionnée. Après, quand on se produit autant que nous, il arrive de faire des concerts moins réussis que d'autres ! Ça nous arrivait souvent, à no débuts de faire de très mauvais concerts, maintenant nous oscillons plus entre de très bons concerts et de bons concerts. Il arrive parfois que le courant s'arrête, que des instruments ne marchent pas... Mais au final ce sont souvent de ces concerts-là que l'on se souvient, et qui parfois sont les plus forts en émotions.

Vous êtes ce que l'on peut appeler un groupe « nouvelle génération ». Vous avez par exemple mis en place un « digitalism summit », pouvez-vous nous en expliquer le concept ?
Ça a été une expérience d'enregistrement interactif. Nous avons invité nos fans à chanter sur notre album, à travers internet, parce que, pour moi, la communication et l'interactivité sont primordiales, particulièrement en cette période de mutation technologique. Grâce aux nouveaux outils de communication, on peut recevoir des réponses immédiates de la part de gens qui n'habitent pas dans le même pays, c'est très intéressant. On ne peut plus ignorer les technologies, la plupart des outils sont formidables, tant qu'on en devient pas esclave.

On parle beaucoup de la relation entre l'artiste et ses fans. Est-ce que vous avez constamment en tête la façon dont vous allez être en contact avec eux ?
Nous avons toujours été comme ça, nous avons toujours fait très attention à notre public. Thirty Seconds To Mars n'est pas seulement un groupe mais aussi un socle pour toute une communauté. Faire de la musique est juste une petite partie de l'aventure ensemble.

Mais ça peut paraître très marketé, tout ça...
Peu importe ce que cela peut donner comme impression. C'est notre réalité, notre vérité. Nous avons signé en 1998 et avons sorti notre premier album en 2002, cela montre que nous ne nous sommes pas précipités pour faire quelque chose de marketing, au contraire. Nos fans sont malins, ils l'auraient senti si notre démarche n'était pas sincère et orientée uniquement vers le business.

Vous avez travaillé avec Flood et Steeve Lilywhite sur votre dernier album. Que diriez-vous qu'ils vous ont apporté ?
Inventivité, soutien, questionnement et bons conseils. Je ne pense pas qu'ils nous aient forcément amenés là où nous ne serions pas allés mais ils ont su nous accompagner dans la nouvelle direction que nous avions choisie. Ils étaient aussi de nouvelles sources d'inspiration et d'enthousiasme. Et cela aide beaucoup d'avoir une opinion extérieure.

La version Deluxe de votre album sorti en décembre dernier, This Is War, est arrivée dans les bacs courant juin. Est-ce que ces « éditions enrichies » sont importantes pour vous ?
Oui, les versions Deluxe sont extrêmement importantes pour nous, et nous nous investissons réellement pour que ce soit de beaux objets. Elles sont la chance, déjà, de pouvoir revisiter l'art work, dont je n'étais pas très content sur cet album. Le packaging est lui aussi beaucoup plus intéressant sur la version Deluxe. En termes de contenu, nous avons ajouté nos reprises de Kanye West et Lady Gaga. Ça nous semblait important que tout soit regroupé dans un seul et même objet.

Pourquoi avoir choisi de faire une reprise de Lady Gaga ? Estimez-vous qu'elle soit l'artiste pop par excellence ?
Radio 1, en Angleterre, nous a demandé de faire une reprise d'une chanson pop. Je trouvais que c'était la chanson la plus intéressante à reprendre, à l'époque, pour un groupe comme le nôtre. C'était inattendu. J'ai pensé que ce serait drôle, et un bon challenge. Après, ça ne veut pas non plus dire que nous mettons Lady Gaga sur un piédestal.

J'ai lu que le titre This Is War se rapportait directement au litige qui vous a opposé à Virgin...
Virgin n'a pas du tout fait un mauvais travail avec notre précédent album, nous en avons vendu 3,5 millions d'exemplaires à travers le monde, ce qui n'est pas si mal ! Le problème est que non seulement ils n'ont pas voulu nous payer pour les 3,5 millions d'exemplaires vendus, mais qu'en plus ils nous soutenaient que nous avions des dettes à hauteur de 2,7M$. Du fait de ce petit problème comptable, nous avons du lancer la guerre ! Nous avons bataillé deux ans, pendant lesquels j'ai fait cet album, donc oui, le titre a un lien avec tout ceci, et finalement avons réussi à nous mettre d'accord. Nous avons fait le tour des autres maisons de disques mais lorsque l'on est un groupe international comme l'est Thirty Seconds To Mars, avec des besoins globaux, il n'y a que trois ou quatre acteurs qui puissent suivre le rythme qui est le notre. Nous sommes plus de 60 % de notre temps hors des Etats-Unis. Finalement, nous avons pris conscience que nous ne serions pas mieux ailleurs. Et par ailleurs les majors se sont plus ou moins entendues entre elles, c'est assez compliqué, quand on est en conflit avec une maison de disques, d'aller signer avec une autre.

Vous ne vous imaginez pas du tout lâcher votre maison de disques, donc, pour tenter l'aventure en solo comme l'a fait Radiohead ?
Même si leur idée de départ était assez créative et inventive, le modèle de Radiohead n'a marché qu'une seule fois. Avec leur dernier album, ils n'ont pas réitéré l'expérience. Nine Inch Nails, un groupe pour qui j'ai énormément de respect, a essayé ce genre de choses aussi et s'est rendu compte que ça ne marchait pas.
Donc je ne vois pas pourquoi je déciderais de me lancer dans un schéma qui n'a pas fait ses preuves ? Nous en avons parlé ensemble avec les membres du groupe, de prendre notre indépendance. Mais comment faire pour arriver à tout gérer seuls, sans que des professionnels s'occupent de ce que nous, en tant qu'artistes, nous ne savons pas faire ? Je pense que les artistes ont besoin d'être bien entourés.
Recueilli par Maud Philippe-Bert

Merci à Maud ;)

Source : musiqueinfo

Merci Darky.

Il m'inspire rien pour le moment cet article mais je repasserais

Bon y'a du groooos graissage de patte genre nosfanssontnosmeilleursamis mais sinon c'est globalement assez cool. un peu vieiollot, rien de bien neuf à part qu'on est un public génial et qu'ils voulaient faire quelque chose spécial à l'Olympia. (allez-yyyyyy !!! )

marsi Darky, Marsi Maud

Merci Dark, merci Maud !
"Les français nous comprennent, il y a une connexion immédiate" (oui, Jaja, comme avec les américains, les chinois, les chiliens, les canadiens, les portugais, les espagnols, les estoniens, les allemands, les hollandais, les japonais, les israéliens, et j'en passe...)

Merci ! Intéressant...

merci darkyyyyyyyyy!!

est ce que quelqu'un pourrait me la traduire en anglais pour que je la mette sur mon blog???

On dirait de la propagande
Rien de nouveau mais c'est déjà mieux que l'itw de Cauet !
Enfin même si les français se sentent toujours obligés de coller "beau gosse" dès qu'ils entendent Jared Leto

Merciiii à Maud et Darl !!

Merki bien pour l'ITW...
Bon et donc mis à part ca, quoi de neuf sous le soleil?

C'est vrai pour le coup que ca nous brosse un peu dans le sens du poil...

J'ai fait la traduction de l'interview parue sur Musique Info (postée sur mon blog ici [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )

Citation :

Meeting with the beautiful boy, Jared Leto , as many discovered as an actor , in particular with the unforgettable « Requiem for a dream » film, before listening 30 seconds to mars' music,
Passing trough Paris to promote the deluxe version of « This Is War » , Jared is going back on his legal resolved troubles with Virgin,


You're going to play in l'Olympia on June the 15^th , Did you choose this hall especially for what it represents ?


J : We wanted to do something special,We already played in Zénith, in Bercy and we wanted to go somewhere we never have been gone before, Indeed, the Olympia is a legendary venue , it seemed important to play there one day ,


Do you feel some differences in your live performances depending on where you play ?


J : Earlier, the concerts in France were always strong, We have the feeling that French audience understand us, there is a very immediate and passionate connection, Afterwards, when you are always on tour like us, we can occasionally do concerts less successful than others,
This often happened at the beginning to do very bad gigs,
Now, we swing between very good shows and good shows, But finally, it's often these special shows that we remember , and which bring the strongest emotions,


You're a kind of « New generation band » , For example, you have introduced the concept of « digital summit » can you explain it ?


J : It was an interactive recording experience, We invited our fans to sing for our album, through Internet, because for me, communication and interactivity are fundamental, particularly in this period of technological transformation, Thanks to the new communication tools, we can receive immediate answers from people who doesn't live in the same country, It's really interesting, We can no longer ignore the technologies , a major part of these tools are awesome, while we don't became slaves,


We talk often about the relationship between an artist and his fans, Do you have constantly in mind how you could be in contact with them ?


J : We were always like that, we have always been careful about our audience, The band is not only a band, but also a base for an entire community, Making music is just a part of the whole adventure,


It sounds like a business,,


J : No matter what the impression we give, It's our reality, our truth, We signed in 1998 and we released our first album in 2002, This shows that we didn't rush to do marketing's things, Our audience is smart, they would sense it if our approach wasn't sincere and based only on business,


You worked with Flood and Steeve Lilywhite on your last album, what they brought to you ?


J : Ingeniousness, support, questioning and good advices,, They brought us where we wanted to go, They worked with us in the new direction we chose, They were also new sources of inspiration and enthusiasm , it really helps to have a different opinion,,


The deluxe version of « this is war » released on last December, was available on the music store on June, Are these improved editions importants for you ?


J : Yeah, the deluxe versions are extremely important for us, and we are invested in creating beautiful objects, It's a chance to consider again the art work that I didn't like on this album, The packaging is more interessing than the first version, In terms of contents, we added our covers of Kanye West and lady gaga, It seemed important to group together in only one object,


Why did you choose to cover a song of Lady Gaga ? Do you think she's the best pop artist par excellence ?


J : Radio 1 , in England, asked us to do a cover of a pop song, I thought it was the best pop song to cover, at that time, for a band like us, It was unexpected, I thought it would be funny and a good challenge, But that don't mean we put Lady Gaga up on a pedestal,


I read that « this is war » title refered directly to the litigation with Virgin ,,


J : Virgin didn't do a bad work with our previous album, we sold 3,5 million of it around the world, which is not so bad ! The problem is that not only they didn't want to pay us for the 3,5 million copies we've sold but besides, they sustained that we had debts up to 2,7M$ ! Because of this little countable problem, we launched the war ! We fight during 2 years during which I made this album, so, yeah the title is linked to it and finally we managed to make a deal, We toured the record companies but when you are an international band as 30 seconds to mars with global needs, there are only 3 or 4 characters who can follow our rythm, We pass 60% of our time outside the U,S,A, Finally we realized that we would be better elsewhere, Besides, the majors are more or less agreed , it's very difficult when you are in conflict with a record company to sign with an another,


So you don't imagine to leave our record label to attempt an independent adventure as Radiohead did ?


J : Even if their idea was pretty creative and inventive, Radiohead's model worked once, With their latest album, they didn't attempt the experience again, Nine Inch Nails, a band that I greatly respect, tried to do it too but they realized that it didn't work, So, I don't see why I would launch into a pattern that didn't prove, We talked together with the band members to take our independence,
But how to manage everything alone, with any professional to do what we can't do as artists, I think artists need to be surrounded,

merci steph!