Voila la traduction (Interview intéressante!)
Interview avec Shannon Leto des 30 Seconds To Mars: La Grande Finale
—par Alicia Fiorletta, 30 Novembre 2011
Le style de vite “sex, drugs and rock and roll” est quelque
chose qui a été longtemps convoitée. Mais avec les “souhaits au
champagne et les rêves de caviar,” la vie en tant que groupe en
tournée est une lutte bourdonnante de jours, de mois et même
d'années loin des êtres aimés ainsi qu'un style de vie rempli de choc
culturel et d'adaptations.
Malgré ces luttes, les groupes comme 30 Seconds to Mars profitent de
cette expérience qu'est la tournée pour voyager à travers le monde et
interagir avec les fans en tête à tête. Et bien que
Jared Leto (lead voix/guitare), Tomo Miličević (guitare) et Shannon
Leto (batterie) aient actuellement trois albums à leurs actifs et des
ventes solides pour commencer, le trio basé à Los Angeles
s'est établi comme une force en tournée à ne pas sous-estimer.
La sortie en 2002 de l'album éponyme du groupe a marqué le début
d'une carrière menée par le théâtre et le non-ordinaire. Pendant que la
carrière d'acteur de Jared est ce qui déclenche les buzz
auprès des critiques et auditeurs, les mecs ont continué à prendre
de l'importance et à faire monter les enjeux dans leur son rock
progressif et électronique rock. A Beautiful Lie (2005) est
l'album qui a placé le groupe dans les grandes catégories, avec des
épopées dramatiques comprenant “From Yesterday” et “The Kill.”
Cependant, c'était l'album This Is War de 2009 qui dépassé de
loin les espérances des fans et critiques. Avec plus de 1.5 million
d'albums et 1 million de singles vendus à travers le monde, l'album est
devenu platine au Royaume-Uni, en Allemagne et en
Pologne et a atteint le statut de disque d'or dans sept pays
comprenant l'Irlande, l'Australie et l'Afrique du Sud.
Afin de montrer leur reconnaissance, les frères Leto et Miličević
ont dédié ces deux dernières années à une tournée mondiale. Et en
conséquence, la troupe est entré dans le Guinness World Record
pour le titre du plus grand nombre de concerts joués pendant un
cycle unique d'un album et ils célèbreront cet honneur le 6 et 7
décembre à New York City. Shannon Leto nous a accordé du temps
dans son emploi du temps pour discuter de la distinction, de la vie
sur les routes et comment leurs enfances cultivées ont fixé la scène
pour les salles excentriques des 30 Seconds To
Mars. Comment se passe la tournée de l'autre côté des océans ? Ça se passe bien, vraiment bien. Nous avons tourné en France, ce qui
été très amusant. Ça a juste été bien de revenir dans cet incroyable
pays. La nourriture est incroyable, les gens sont géniaux
et nous sommes juste si chanceux de pouvoir revenir ici.
Vous avez voyagé à travers le monde et joué dans des stades
énormes remplis à ras bord. Y a t-il des différences notables entre les
fans internationaux et les américains ? A la base, ce qu'il y a de plus grand et d'évident qui ressort, ce
sont les accents quand ils chantent en même temps sur nos chansons
(rires). C'est toujours quelque chose d'intéressant à
entendre, vraiment divertissant. Dans l'ensemble, nos foules ont
beaucoup d'énergie et sont vraiment dedans, mais parfois vous avez des
foules qui sont plus observatrices, qui vérifient les
visuels et gardent tout en eux. D'autres fois, vous avez dse foules
qui sont vraiment des bombes et sont à fond dedans. Dans tous les cas,
c'est fantastique.
Vos deux concerts au Hammerstein Ballroom marquent un
événement spécial. Vous allez célébrer votre 300ème concert sur un cycle
unique de l'album, un nouveau record du monde du Guinness.
Soyons francs, était-ce même un objectif des 30 Seconds To Mars de
détenir un record ? Pas du tout (rires). Je crois qu'on va être à côté de la plus grosse
boule de fil [dans le Guinness des Records Mondiaux], ou quelque chose
comme ça. C'est quelque chose de drôle, tu sais ? Mon
frère s'est posé la question un jour, et on a cherché dedans. Mais
c'est marrant parce que jusqu'à maintenant, on a bien joué plus de 300
concerts pendant ces deux ans, c'est juste que 300 était
un bon chiffre rond. Et comment mieux fêter ça que de jouer à New
York City? C'est quelque chose d'amusant à faire et qui marque bien
notre histoire. C'est quelque chose qu'on essaye de toujours
faire avec 30 Seconds To Mars. Nous voulons créer cette incroyable
expérience et plus important, s'amuser, que ce soit en tournant un clip,
où on tourne le clip et le concept général. Avec nos
concerts, on a une approche similaire.
Quand je vous ai vu au Bamboozle de cette année, j'ai
remarqué que votre concert avait beaucoup de théâtralité et de valeur
divertissante, ce qui n'est pas fréquent. De toute évidence,
Jared a pas d'historique avec le théâtre mais vous semblez tous si
fascinés par ça. Quel est ton état d'esprit quand tu montes sur scène ? Le truc en musique c'est que tu ne peux pas vraiment penser trop à
ça. Quand on joue et en concert, c'est le moment où on monte aux gens
qui nous sommes vraiment. Mon frère, Tomo et moi sommes
aussi dynamiques que nous le sommes sur scène. Je pense que c'est ce
à quoi le public répond, et nous sommes dans l'ensemble un groupe très
visuel. Nous sommes à fond dans les lumières, la
production, tout et je pense que c'est le reflet direct de notre
enfance, à Jared et moi. Nous étions attirés par des groupes qui étaient
très visuels et conceptuels, donc c'était une ligne
directrice pour nous d'une certaine manière et la raison pour
laquelle nous faisons ce que nous faisons aujourd'hui. Mais tout était
très naturel. C'est ce que c'est, tu sais ?
Y a t-il des groupes en particulier dont vous vous inspirez ? On ne s'inspire pas vraiment d'un artiste en particulier. On a eu
des expériences en grandissant, en déménageant beaucoup, donc on a
beaucoup lu, regardé beaucoup de films, beaucoup de films des
choses comme ça. Donc on s'inspire beaucoup de nos expériences. On
ne s’assoit pas dans un coin pour penser à ce que les autres ont fait.
Je ne pense même pas que mon frère et moi sommes allés à
des concerts en grandissant ! Je ne suis pas allé dans une école
pour la batterie ou autre, nous avions juste ces instruments dans le
coin quand nous avions quatre ou cinq ans et on s'en servait
comme jouets ! C'est juste une évidence et une boucle qui se ferme
qu'on en finisse là.
Il y a eu des groupes qu'on aimait, comme Led Zeppelin, The Beatles
et Depeche Mode, mais nous n'étions pas vraiment des super fans d'eux.
On n'est jamais restés sur un groupe en particulier
parce que nous sentions qu'il y avait bien plus ailleurs et tant
d'autres choses pour faire cela. Je pense aussi qu'à nos déut, il était
difficile de nous mettre dans une catégorie, on a donc
joué et grandi comme nous le voulions. C'est bizarre de vraiment
penser à propos de ça et de décrire.
Ouais, et bien ça doit être étrange de mettre dans une
catégorie quelque chose qui est si intime pour vous tous. Avec cela à
l'esprit, comment évitez vous tous le trac ou de vous mettre
en autopilot à force de tourner autant ? Et bien, on ne s'ennuie jamais car nous expérimentons tellement de
pays et de gens différents. Nous expérimentons chaque ville dans
laquelle on va, on rencontre les gens, on se promène, des
choses comme ça, donc c'est toujours nouveau. Quant à joue en
concert, ce n'est jamais banal car le public est toujours différent et
nous faisons toujours un effort pour changer un peu notre
concert pour le rendre nouveau et excitant.
Quand on ne dort pas assez, alors ça devient dur à cause des
voyages, il y a des fuseaux horaires différents, des coutumes, alors
c'est là qu'il faut s'adapter. C'est là que ça peut devenir un
défi parfois. Mais c'est une petite plainte. Tout est incroyable. Je
suis reconnaissant de pouvoir faire ce que je fais tous les jours.
C'est ridicule.
Comment décrirais-tu la relation du groupe avec les fans du
monde entier et comment faites-vous comprendre qu'ils sont appréciés ? C'est une chose vraiment naturelle pour nous. Nous essayons de faire
le maximum. Je me rappelle de nos premiers concerts, nous étions
toujours intéressés par comment le public avait participé, et
le plus important était de prendre en compte ces réponses et les
respecter. Ensuite nous construisions juste notre représentation et
l’interaction à partir de là. C'est plus devenu une
conversation à double sens, alors aujourd'hui nous avons notre
propre famille là dehors. C'est plutôt super.
Le dernier album des 30 Seconds To Mars, This Is War, est
une sorte de révolution personnelle pour toi et le groupe. Quel était
votre état d'esprit en développant le chant et la musique
pour cet album et que vouliez vous créer pour vos fans ? Tout d'abord et surtout, nous ne sommes pas intéressés par nous
répéter et faire la même chose. Nous sommes intéressés par l'évolution,
le changement, sortir des sentiers battus et se lancer des
défis, donc je pense que c'est vraiment la base de ce que nous
sommes en tant que groupe. Avec ça, toutes les pièces retrouvent leur
place. Du dernier album à celui-ci, tout est différent : le
producteur, la manière d'enregistrer et de tourner. En fin de
compte, il s'agit juste d'être reconnaissant pour le changement et de
débuter le changement chaque jour.
Pour cet album, nous voulions plus incorporer notre famille : les
fans. Nous avions “The Summit” d'organisé à Los Angeles, où les gens
sont venus du monde entier et ont participé à cet album, du
chant, aux cris, aux tapages de pieds, aux applaudissements et
chuchotement. Tout s'est bien passé. Nous avons aussi fait 2000
jaquettes de CD pour lesquelles les 2000 premières personnes à
soumettre leur photo pouvaient être sur notre jaquette d'album. Nous
aimons faire les choses amusantes et différentes, et des événementiels
interactifs et miniatures pour leur montrer notre
gratitude.
C'est donc une relation plutôt solide entre 30 Seconds To Mars et les fans alors. Ouais, tout ce que nous recevons, nous le remettons dans 30 Seconds
To Mars. Que ce soit l'enregistrement, la production ou la tournée.
C'est comme ça qu'on fait. C'est notre art et notre moyen
d'expression. C'est ce que c'est et c'est juste ainsi qu'on fait les
choses.
30 Seconds To Mars a aussi développé une réputation sur les
moyens des clips, ce qui est presque mort. De toute évidence, “The Kill”
est inspiré de The Shining, et le clip “Hurricane”
semble être un court métrage en soi. Peux-tu toucher à la procédure
créative pour “Hurricane” et le concept dans l'ensemble ? Mon frère est une main mise sur la création de tous nos clips. A la
base, “Hurricane” est une rêve de 14 minutes. C'est sexuel, abstrait,
provocateur et quelque chose que nous n'avions jamais
fait en tant que groupe. Nous n'avons jamais exploré le sexe avant.
Nous voulions fournir notre interprétation de ce qu'est le sexe pour
nous. Ça a été filmé à New York City, que nous aimons, et
toutes les personnes que vous voyez dans le clip sont des personnes
de tous les jours. Ça montre un côté différent de 30 Seconds To Mars et
de New York City. Tout est sombre et fermé.
Le groupe a fait l'objet de controverse avec “Hurricane.”
C'était une pièce sombre dans son ensemble qui a touché à la violence,
au fétichisme et à plein d'autes choses avec lesquelles
les gens ne sont pas très à l'aise. Vous doutiez-vous que ça serait
si controversé ? Tu sais, il a été banni. Il a été banni par MTV pendant un moment et
par d'autres réseaux internationaux. C'est assez étrange en fait quant
tu penses à toute cette violence et ce ridicule à la
télé. C'est amusant quand tu penses à ce que tu peux voir ou non à
la télé. Mais si les gens veulent vraiment le voir, ile le peuvent, tu
sais ?
Que penses-tu que cette réaction violente dit sur notre
culture et notre acceptation de manière générale de l'inné biologique,
des choses "taboo" comme la sexualité ? Avec le recul, ce n'est pas si intéressant. Mais pour certaines
raisons, je pense que les gens aiment regarder le négatif. Les gens
aiment regarder autrui, fêter les échecs d'autrui, qui trompent
quelqu'un, qui est rejeté ou mis dehors. Tout est plutôt ridicule.
Peut-être s'agit-il d'un groupe de personnes qui ne veulent pas se
regarder plus près, tu sais ? Ils veulent se concentrer sur
cette autre chose afin que leurs pensées soient poussées ailleurs.
On peut l'analyser et en discuter pour un moment, mais je veux dire
que la violence dans les infos est malade. Je pense que les gens doivent
revoir leur priorités. On est en train de tuer nos
esprits, on est en train de tuer notre environnement, les gens
doivent juste s'arrêter. On a besoin de respirer, d'arrêter de nous
concentrer sur nos Blackberrys, iPhones et iPads ; tout n'est
que distraction. On doit se concentrer sur la communauté et
nous-mêmes. Et honnêtement, je pense que c'est quelque chose que 30
Seconds To Mars fait très bien. Nous avons ce sens de la communauté
et le respect pour les gens qui nous écoutent, et vice versa, et
c'est rafraîchissant.
Vous semblez être un groupe qui change tout le temps. Que
pouvons-nous attendre des 30 Seconds To Mars pour l'année qui arrive.
Allez-vous reprendre la route des studios ou allez-vous
respirer pour un moment ? Nous allons nous éloigner, pour être honnête. Nous ré-évaluer,
reparler et juste prendre du bon temps avec la famille. Je veux dire
qu'en termes d'écriture et d'enregistrement, nous ne sommes pas
très sûrs. On verra bien ce qu'il se passe.
Source JLonline - Site
Crédit de notre traductrice : Girl Of Mars pour Phoenix <3
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